Sir Grenville Temple rend visite à Ben Ayed en 1834.

Sir Grenville Temple.

Sir Grenville Temple 10th est né le 20 juillet 1799, fils de Grenville Temple 9th (1768-1829). Pendant un certain nombre d’années, il fut officier dans le 15-ème régiment des hussards. Le 12 décembre 1826, il fut mis à la demi-solde dans l’armée. En février 1829, il succédera à son père et deviendra Baron de Stowe dans le comté de Buckingham. Le 5 mai 1829, il épousa Mary, fille de George Baring et Harriet Rochford D’Oyly, à Florence, en Italie. Ils eurent trois fils. Sir Grenville Temple en quelque sorte un artiste, et certains de ses dessins sont conservés au musée Victoria et Albert (V&A). Le 23 novembre 1841, il devient lieutenant-colonel. En 1835, il publie «Excursions en méditerranée. Alger et Tunis». Il mourut, très subitement, le 7 juin 1847 à l’âge de 48 ans à Constance, en Suisse.

Sir Grenville Temple et Ben Ayed.

Dans son livre Grenville Temple décrit son voyage dans la régence de Tunis, notamment sa visite chez le Général Mohamed Ben Ayed.

On peut y lire à la page 174 que Ben Ayed, Jelluli et Soliman Bel Hadj ont financés la rénovation de la Kasbah:

“La ville est composée de cinq grandes et belles casernes également construites par Hammouda Pacha dans différentes parties de la ville. Mais le plus beau bâtiment c’est la nouvelle caserne érigé par le Bey actuel, aux frais des trois principaux Maures de Tunis, à savoir, Ben Ayad, Jelooli et Suleyman Bel Hajj: cela leur a coûté environ six cent mille piastres, mais les matériaux ont été fournis par le gouvernement. Ce bâtiment forme un oblong carré de trois cents sur deux cents à vue d’œil, entourant une cour pavée de dalles en pierre, au centre de laquelle se trouve une belle fontaine…”

Excursions in Mediterranean, Algiers & Tunis p 174.

On y lit également à la page 205, une description de la visite de Sir Grenville Temple chez Ben Ayed probablement au palais de Bab Jdid.

“Lors de notre séjour dans la régence, nous avons visités plusieurs autres harems, qui bien que variant en degrés de richesse et de splendeur, étaient trop semblable en tous points pour en relater les différences. Nous avons rendus visite à la famille Ben Ayad, chez qui nous sommes allés après avoir quitté le Bardo, je n’oublierai pas de mentionner la rencontre avec sa belle-fille, qui est l’une des plus belles femmes que je n’ai jamais rencontré. Ses longs cils et ses grands yeux noirs de jais, ne seront jamais égalé de part la brillance, tout son visage pourrait être considéré comme un spécimen parfait de la beauté féminine, mis en valeur par la simplicité de sa coiffe mauresque, et son teint clair et foncé. Parmi les nombreuses familles mauresques que j’ai pu rencontrer, la famille Ben Ayad est la plus agréable et la mieux informées. L’épouse Ben Ayed, était une dame très gentille, joyeuse et qui aimait bien discuter, elle semblait ravie de nous voir et admirait notre accoutrement de manière excessive. Ben Ayad a offert un superbe petit-déjeuner composé de multiples gâteaux et de sucreries de toutes sortes, le champagne n’a pas non plus été oublié. Puis, Ben Ayed nous montra ses armes, qui étaient vraiment splendides, recouvertes de diamants, de rubis, de saphirs et d’émeraudes.

Excursions in Mediterranean, Algiers & Tunis p 205.

Enfin à la page 250 , l’auteur nous décrit la beauté des accessoires et chevaux appartenant au général Ben Ayed:

Le 5 novembre, je suis parti pour Utique, Ghar-el Milh, et Benzart, sur des chevaux que m’a prêté Sidi Mohammed Ben Ayad. Celui que je monté était une belle créature, avec des accessoires extrêmement riches, une selle recouverte de velours, richement ornementé de broderie d’or; la bride, qui, selon la mode à Tunis, brillée de motifs dorés, un plastron, était fait de larges pièces solides en argent, la chaîne du collier était également en argent.”

Excursions in Mediterranean, Algiers & Tunis p 250.
Par Kais Ben Ayed

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