Ali BEN AYED

Ali Ben Ayed renforce la fortune familiale, tout en assurant la transition vers une deuxième génération de marchands caïds et fermiers. Dans un premier temps, il conserve le caïdat de Jerba et acquiert celui du cap Bon, de 1770 à 1776 Il gère ces deux fermes avec son fils Salah, afin d’affirmer la prééminence de sa branche familiale, sans exclure pour autant ses neveux. Cependant, Ali Ben Ayed investit surtout le champ commercial, en qualité de marchand et agent de la Cour. Dès 1760, il est déjà « contrôleur des moulins et des boulangeries du Bardo ». Par la suite, il gère plusieurs grands domaines (ou henchirs) du bey qui le charge, en outre, de l’entretien et de la réparation des bâtiments du beylik. Parmi d’autres fonctions beylicales, on peut aussi mettre à son actif l’affermage de la flotte des sandals de la Goulette ou la mission d’acheminer au Levant les dons faits à différentes institutions religieuses. Ces postes de confiance sont bien sûr rémunérateurs. En entretenant des relations directes avec une société de Cour, il peut développer le réseau commercial, intérieur et extérieur, du groupe familial. Toutefois, cette proximité avec les hommes de pouvoir serait à l’origine de son départ pour l’Égypte en 1778 : il est entré en conflit avec Ismaïl, mamelouk de la famille beylicale. Si l’exil du chef de famille ébranle les Ben Ayed durant quelques mois, il ne met pas en danger leur notabilité. En effet, trois fils de Kacem Ben Ayed (Hmida, Salah et Rageb) succèdent à leur oncle.

Ali Ben Ayed, riche commerçant de Tunis, d’origine andalouse.
Ali Ben Ayed, l’un des fondateurs de la ville de Zaghoaun