Deuxième ambassade de Sidi Ben Ayed auprès du Roi de France en 1846.

Arrivée à Marseille. L’illustration (Janvier 1846)

Hier soir est arrivée sur la rade la corvette Le Lavoisier, commandée par M. Medoni, capitaine de corvette. Ce steamer, venant de Tunis, d’où il est parti le 21, a relâché successivement à Civita-Vechia et à Livourne, où il a terminé sa quarantaine, et il a eu son entrée en arrivant. M. de Lagau, qui se trouvait à bord du Lavoisier, est descendu hier soir à terre et a expédié des dépêches au gouvernement.

Le Lavoisier avait à bord 17 passagers, au nombre desquels nous avons remarqué Sidi Ben Ayed, envoyé extraordinaire du Bey de Tunis auprès du roi des Français, et plusieurs personnages composant sa suite. Sidi Ben Ayed est en quelques sorte l’intendant du Bey, c’est un homme important, et qui vient d’être décoré de la Légion d’Honneur. Il est porteur d’une lettre autographe du Bey et de riches présents.

On l’a reçu ici avec tous les honneurs dû à son rang. Ce matin, lorsqu’il a quitté le vapeur le Lavoisier, il a été salué de 13 coup de canon, et ce salut été répété par le vaisseau amiral au moment de l’embarcation que montait Sidi Ben Ayed est son entrée dans l’arsenal. Le 3E régiment d’infanterie de marine et l’artillerie de marine formaient la haie dans cet établissement, et le 19E de ligne de porte de l’arsenal à l’hôtel de la préfecture maritime. Les autorités maritimes et militaires, suivies d’un nombreux état-major, accompagnaient l’ambassadeur tunisien, que suivaient de près plusieurs serviteurs porteurs de ses effets, et au passage du cortège les tambours battaient aux champs et les troupes étaient au port d’armes.

Sidi Ben Ayed porte l’uniforme d’officier général, avec épaulettes à la française; c’est un homme avancé en âge, mais paraissant encore assez fort, d’une corpulence d’ailleurs extraordinaire. Pendant le trajet de l’arsenal à la préfecture, il donnait le bras à M. le baron de Lagau, consul général et chargé d’affaire de France à Tunis.

L’ambassadeur Tunisien va poursuivre sa route pour Paris, où se trouveront en même temps des envoyés des deux états barbaresques qui bornent à l’est et à l’ouest nos possessions algériennes.

Portrait du Général Mohamed Ben Ayed.

Arrivée à Paris le 13 janvier 1846 (Le droit)


Sidi Mohamed Ben Ayed, ambassadeur de Tunis qui est arrivé à hier à Paris. Il a été reçu aujourd’hui par M. le Ministre des affaires étrangères S. E doit être reçu par le Roi demain ou jeudi.

Rencontre avec le Roi Louis Phillipe le 15 janvier. (le Moniteur universel)

Sidi Ben Ayed, envoyé extraordinaire du Bey de Tunis remis au Roi, en audience particulière, une lettre par laquelle S.A remercie S.M du grand cordon de la légion d’honneur que le Roi lui a envoyé.

Don à l’Eglise de la Madeleine le 19 Avril 1846 Le Constitutionnel

Sidi-Ben-Ayad, envoyé extraordinaire du bey de Tunis à Paris en Avril 1846, a fait remettre 10,000 fr. à M. le curé de la Madeleine, en le priant de distribuer cette somme aux nécessiteux en son nom, comme un témoignage de la joie qu’il a éprouvée en apprenant que le roi des Français avait échappé, par la protection de Dieu à l’attentat dont il était visé.

Kais Ben Ayed

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