En 1784, est apparu dans la régence de Tunis, une épidémie de peste qui fit plus de 18000 victimes. Elle apparue en premier lieu à Tunis, puis d’autres villes pour atteindre l’ile de Djerba en l’an 1785.
La peste toucha en premier lieu Houmt-Souk, précisément Taourit, puis Ajim, ensuite elle se propagea dans toute l’ile en terminant par les villages de Wersighen, Sedouikech, Cedriane enfin Temlal. Il y eu de nombreux morts parmi les habitants, a tel point qu’on ne trouvait plus d’hommes pour le transport et l’enterrement des victimes. Dans certains villages ce sont des femmes qui durent transporter les morts sur des montures, ils étaient parfois enterrés sans prière.
A cet époque, le caïd gouverneur de l’ile était Si Hamida Ben Kacem Ben Ayed. Il se confina dans sa résidence de Cédriane sans en sortir durant six mois ou plus. On ne recensa aucunes victimes parmi ses enfants, ses femmes et ses odalisques vivant dans l’enceinte du palais. Mais il eut de nombreuses victimes parmi ses serviteurs qui vivaient à l’extérieur du Palais.
L’épidémie perdura jusqu’en juillet 1785, puis elle commença à se contenir petit à petit. Il ne resta plus que quelques cas dans les villages de Sedouikech et Cédriane qui furent les derniers atteints en fin d’année.
Texte extrait et traduit d’une lettre du Cheikh Mohamed Ben Youssef Mosebi.