Ali Ben Ayed dit Hader Bach

Ali Pacha 1er

Ali 1er Pacha et le fils de Mohamed Bey frère aîné d’Hussein Ier Bey . Il devient gouverneur du Kef et de Sousse puis il est investi comme prince héritier le 17 janvier 1706 par son oncle Hussein et reçoit, à la suite de la demande de ce dernier, le titre de pacha en 1724 de la part du sultan ottoman.

Ali Pacha 1er est remplacé par son cousin Mohamed Rachid, le fils aîné d’Hussein Bey, en 1726. Il se réfugia à Alger, où, après avoir langui de nombreuses années, il finit par obtenir du Dey une armée qui le remit en possession de ses États. Il parvient à déposer son oncle Hussein Ier Bey le 7 septembre 1735 avec l’aide des troupes du dey d’Alger : il fait son entrée solennelle dans Tunis, précédé de son fils aîné Younès, en promettant aux habitants que leurs biens seraient respectés.

Ce qui n’empêche pas, durant les jours suivants, l’armée du dey d’Alger, campant sous les murs de la ville, de piller les magasins et les demeures particulières.  Le trésor était épuisé. Ali Pacha 1er ne pouvait faire face aux exigences de ses alliés; et un jour, lassé d’attendre, les chefs de l’armée algérienne vinrent lui signifier au milieu de sa cour, qu’ils avaient résolu, ou d’obtenir le payement qui leur était du, ou de le ramener à Alger comme leur gage. Le malheureux prince se désespérait: il n’avait ni crédit ni argent, “Qui donc me sauvera? ” criait-il dans son angoisse. L’oncle du général Hmida Ben Ayed, Hadj Ali-Ben Ayed le djerbien, était présent :

— Moi ! répondit-il.

— Insensé! où trouveras-tu tant d’argent?

— Combien vous faut-il?

— Il fallait quatre millions.

— Hader Bach ! je suis prêt ! répliqua Hadj Ali, et il versa immédiatement l’énorme somme nécessaire pour délivrer le pays du poids de cette occupation. Ali Ben Ayed de Djerba paya cette somme en pièces d’argent qu’il fit charger sur 35 mules, et Ali Bey s’engagea à verser un tribut annuel de 50 000 piastres au Dey.

Le jour du départ de l’armée algérienne, une illumination générale célébra la générosité d’Hadj Ali Ben Ayad et la délivrance de la ville. La reconnaissance du peuple décerna au libérateur pour surnom le mot qu’il avait prononcé, en faisant son offrande; il devint désormais son nom : Hader Bach l je suis prêt !

K.BENAYED

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